La Terre tourne
Et la terre tourne
Et la terre tourne dans un seul sens comme le cercle vicieux, qui lui aussi tourne, sans arrêt dans un sens.
Est-ce le mauvais ou le bon sens?
Je ne le sais pas.
En tout cas il n'arrête pas de tourner.
Pour la terre on est content, mais pour le cercle vicieux, j'aimerais bien, qu'il ne continue pas son chemin. Malgré sa définition, je le verrais plutôt dans sa propriété bien rond. Un cercle parfait où chaque point est à la même distance du milieu. Un cercle où toute chose a sa place juste.
Finies les promenades à droite et à gauche.
Finies les ballades déambulatoires.
Nous voici arrivés à un stade où il n'y a qu'un sens, un seul
c'est là, où l'arbre pousse au milieu du jardin de fleurs
bien placé au centre
au juste milieu
maître de l'espace qui l'entoure
pas de mots qui se baladent,
pas de mots perdus entre les fleurs
Finis les mots qui poussent dans les jardins de roses.
Finis les mots qui débordent de l'esprit comme des racines dépassant la terre qui font tomber les promeneurs dans les brouillards.
Et voilà le cercle vicieux m'a prise au piège.
Je tourne dans mon texte sans issue, sans sortie, sans ouverture
et la terre tourne dans un seul sens
et les mots tournent dans quel sens ?
Rose Killinger, octobre 2006